Comment tout a commencé avec mon acné
L’apparition des premiers boutons et la quête d’une solution
Tout a commencé quand j’avais 14 ans. J’ai remarqué l’apparition de petits boutons sur mon front qui me démangeaient. Je ne savais pas ce que c’était, car le reste de mon visage était impeccable. Le temps passait, et l’état de mon front s’aggravait. J’ai alors demandé l’aide de ma mère, qui m’a emmenée chez le dermatologue.
Le dermatologue a utilisé une grosse lampe à lumière intense pour examiner ma peau. Il a diagnostiqué de l’ACNÉ et m’a prescrit des antibiotiques. Soulagées, nous sommes allées à la pharmacie, convaincues d’avoir enfin trouvé la solution. Les jours suivants, ma peau s’améliorait effectivement de plus en plus. “Yes, c’est enfin parti !”, pensais-je.
Rechute et désillusion
Quelques semaines plus tard, ma peau a recommencé à empirer, et cette fois, l’acné n’était plus seulement sur mon front, mais aussi sur mes joues, particulièrement près de mon nez. Nous sommes retournées chez le même dermatologue. Il m’a dit que j’avais de l’acné sévère et que c’était la raison pour laquelle les antibiotiques n’avaient pas fonctionné. Je me suis sentie coupable, pensant que le problème venait de moi, que mon corps n’était pas “normal”.
Il m’a prescrit un produit très irritant (il sentait fortement à l’alcool). Ma peau est devenue tellement irritée qu’elle pelait, était rouge et enflammée. L’horreur !
C’est à ce moment-là que j’ai décidé de commencer à me maquiller. Je suis allée au Walmart, dans la section cosmétiques, et j’ai découvert la marque Physicians Formula, conçue pour les peaux acnéiques. J’ai trouvé la bonne teinte de fond de teint et je suis rentrée chez moi. Quel soulagement de pouvoir aller à l’école sans montrer ces horribles boutons ! À partir de ce jour, je n’ai plus jamais été capable de sortir de chez moi sans maquillage.
Acné persistante et pilule contraceptive
Le secondaire est terminé, mais mon acné était toujours là. En commençant le Cégep, le stress s’est installé. Les cours allaient plus vite qu’au secondaire (j’étais en sciences de la nature), les professeurs étaient plus exigeants (du moins à cette époque…), et j’ai commencé à avoir d’énormes boutons (je n’exagère pas) sur mon menton. Même le maquillage ne parvenait pas à les masquer, ils étaient visibles à des mètres ! Je n’en pouvais plus.
J’ai décidé de consulter mon médecin de famille qui m’a immédiatement prescrit la pilule contraceptive Diane-35. Elle m’a dit de ne pas m’inquiéter, car l’acné disparaîtrait dès que j’aurais mon premier enfant (j’en ris maintenant), et je l’ai crue sur parole (c’est un docteur, après tout !). J’ai commencé à prendre ces pilules assidûment, et en quelques jours seulement, mon acné avait complètement disparu. Un autre immense soulagement. “J’ai enfin trouvé la solution !”, me suis-je dit.
La remise en question et l’arrêt de la pilule
Les années ont passé. J’ai terminé le Cégep et l’université, puis j’ai obtenu mon premier emploi en tant que kinésiologue. Tout allait bien jusqu’au jour où j’ai commencé à me sentir un peu « down ». Je ne savais pas ce qui m’arrivait (c’est sûrement les hormones…), mais mon état d’esprit ne changeait pas. Je me sentais triste sans aucune raison, pleurant en regardant n’importe quel film. Je ne comprenais pas ce que j’avais.
Jusqu’à ce qu’un jour, par hasard, je regarde les nouvelles et j’entende parler d’une fille de 17 ans qui avait eu un AVC et qui avait perdu la parole et l’usage de son corps (elle ne pouvait plus marcher ni même se tenir debout). Cela m’a choquée, et ils ont mentionné qu’elle prenait la pilule contraceptive. J’étais bouleversée et j’ai commencé à faire des recherches. Effectivement, il y avait eu des cas de femmes ayant développé des problèmes de phlébite, de caillots sanguins et de dépression en prenant cette pilule. J’ai commencé à paniquer et j’ai décidé qu’il fallait que je l’arrête.
En cherchant sur Internet, je suis tombée sur le blog d’une femme qui avait arrêté la pilule de manière progressive. Elle expliquait qu’un arrêt brutal pouvait choquer le corps, car les organes reproductifs n’étaient plus habitués à produire leurs propres hormones. Elle conseillait de couper la pilule en quatre : la 1e semaine, prendre les 3/4 de la pilule ; la 2e semaine, la moitié, et ainsi de suite jusqu’à ne prendre 1/4 de la pilule, puis l’arrêter complètement. J’ai suivi ses conseils et je n’ai pas eu de problèmes majeurs.
Le retour de l’acné et la recherche de solutions naturelles
Cependant, au fil des jours, des boutons ont commencé à réapparaître, petit à petit, en commençant évidemment par le front ! Je me suis dit : “Bon… je suis condamnée à vivre avec cette acné pour le reste de ma vie.” Ma confiance en moi a chuté drastiquement. J’étais même gênée de parler avec mes clients, de sortir avec mes amis, etc.
J’ai décidé d’approfondir mes recherches sur l’acné. J’ai trouvé tellement d’informations sur Internet et YouTube que j’ai décidé de tout essayer. J’ai tenté de couper le gluten, les produits laitiers et le sucre, car on disait que tout était lié à l’intestin. Je peux en témoigner, c’est vrai, car je consommais beaucoup de ces aliments.
Lorsque j’ai supprimé les produits laitiers, j’ai rapidement vu une différence : moins de rougeurs et moins de boutons, mais l’acné était toujours là. J’ai ensuite coupé le gluten, remplaçant mon pain, mes pâtes et mes craquelins par des versions sans gluten, de l’avoine et du maïs. Encore une fois, j’ai vu une différence, mais l’acné persistait.
Je n’osais pas couper le sucre, car c’était mon addiction, je le reconnais. J’étais une bibitte à sucre à 100% ! J’adorais le miel, le sirop d’érable, les gâteaux, etc. Mais il fallait que j’essaie, j’ai donc décidé qu’il était temps de couper le sucre (voir ici mon article : Comment j’ai vaincu mon addiction au sucre). J’ai aussi commencé à boire des infusions de plantes (pissenlit, boldo, ortie, etc.). Et là, j’ai vu une énorme différence ! Mon acné avait complètement disparu. J’avais peut-être deux ou trois boutons qui sortaient de temps en temps, mais comme je portais du maquillage minéral (de la marque Lily Lolo à l’époque), cela ne me dérangeait pas.
Je devais être hyper stricte avec ma diète, sinon l’acné revenait en force. Je faisais donc très attention.
La liberté retrouvée : alimentation équilibrée et skincare adaptée
Les années ont passé, et je me sentais fatiguée de vivre ainsi. Je voyais tellement de monde autour de moi manger ce qu’ils voulaient sans avoir un seul bouton. Moi aussi, je voulais manger de la pizza de temps en temps, aller à la plage sans maquillage, manger du chocolat ou de la crème glacée, etc. Je me sentais emprisonnée.
Jusqu’au jour où j’ai découvert cette influenceuse qui disait qu’elle pouvait manger tout ce qu’elle voulait sans avoir d’acné (elle aussi avait souffert d’acné). Cela m’a énormément intriguée. Elle expliquait qu’il fallait utiliser les bons produits pour notre peau, des produits bien formulés, et être constante dans sa routine de soin. C’est ce que j’ai commencé à faire, et la magie a opéré.
Ma peau est maintenant radieuse, sans boutons. J’ai commencé à réintégrer doucement certains aliments (gluten, produits laitiers, chocolat, etc.), car j’avais peur de voir des boutons réapparaître le lendemain. J’ai même gagné un peu de poids (un peu trop même !), car pendant des années je m’étais restreinte, et maintenant je pouvais manger ce que je voulais ! Wow, quelle sensation extraordinaire !
Cependant, ne croyez pas que je mange du McDonald’s et de la pizza tous les jours. Non, mais j’ai commencé à intégrer le fromage, je mange un croissant de temps en temps, je mange du gâteau sans culpabilité lors des occasions, etc. Je peux dire que je me sens libre.
Mon objectif constant est de manger équilibré et d’avoir une routine de soin de la peau adaptée à mes besoins. Ces deux éléments combinés donnent une belle peau et une meilleure santé.
Leçons apprises et la vérité sur mes premiers boutons
J’ai aussi appris, grâce à toutes ces investigations, que les petits boutons que j’avais à 14 ans n’étaient pas de l’acné. Il s’agissait de la folliculite à Malassezia, une infection fongique des follicules pileux causée par une prolifération de levures. Si j’avais eu le bon diagnostic à l’époque, ma vie aurait été différente (je crois…), car ce type de problème ne se règle pas avec des antibiotiques (d’ailleurs ils l’empire!).
Je t’invite à voir l’évolution de ma routine de soin de la peau, tu peux y trouver des astuces très intéressantes [lien ici]. Une autre chose importante est d’avoir un système immunitaire fort, car c’est lui qui va combattre les pores bouchés de l’intérieur [lien ici pour plus de détails].
Enfin, une autre leçon importante que j’ai apprise est que nous pouvons utiliser des produits “chimiques” sans aucune répercussion sur notre santé (comme les cosmétiques). J’ai toujours entendu dire que notre peau les absorbe et que cela nuit à notre santé, mais c’est faux. Tout dépend du produit que vous mettez sur votre visage [lien ici pour plus de détails]. J’ai aussi accepté que de temps en temps, il est tout à fait normal d’avoir un ou deux boutons; même les gens à la peau parfait en ont aussi ! Il faut arrêter d’être durs envers nous-même et nous priver de vivre juste à cause des boutons.